Les enjeux environnementaux ont aujourd’hui également atteint le monde du sport. Le tournoi de Roland Garros en constitue un bel exemple. Sous l’impulsion de la Fédération française de tennis, la deuxième levée du Grand Chelem du calendrier a témoigné de ses premiers gestes éco-responsables dès 2010. Un système de tri sélectif fut ainsi mis en place dans l’enceinte du complexe de la Porte d’Auteuil, et une grande campagne de promotion des transports les moins polluants a été lancée auprès des spectateurs.
ISO 20121
Les résultats de cette sensibilisation se sont en tout cas révélés concluants. Lors d’une évaluation réalisée en 2015, les organisateurs ont ainsi constaté que + 6,2% du public (de 54,9 à 61,1%) est venu au stade en transports en commun, – 17.4 % s’est déplacé en voiture personnelle (de 38 % à 20.6 %), et + 6.7% des gens (de 4.3% à 11%) ont opté pour les modes de transports doux (à pied ou à vélo) (de 4.3% à 11%). Et en ce qui concerne le tri sélectif, toujours en 2015, pas moins de 119 tonnes de déchets sur les 428 produites durant la quinzaine du tournoi ont été recyclées.
Ce n’est pas tout. Depuis 2012, des équipes dites « vertes » sillonnent les allées du stade pour sensibiliser les fans de la petite balle jaune à se montrer plus respectueux de l’environnement. Deux ans plus tard, en 2014, Roland Garros est devenu le premier événement sportif français certifié ISO 20121, la norme qui spécifie les exigences applicables à un système de management intégrant le développement durable dans ses activités événementielles.
Game, Planet and Match
Depuis, le tournoi s’est aussi engagé contre le gaspillage alimentaire, afin de redistribuer les surplus de nourriture à des associations venant en aide aux personnes démunies. Des Ecocups, gobelets réutilisables à l’effigie du tournoi et consignés 1€, ont également vu le jour, ce qui a permis en 2015 d’éviter la production de 2 tonnes de carton. Et depuis 2015 justement, le lavage de la flotte officielle de véhicules Peugeot s’effectue grâce à un système sans eau.
L’an dernier, pour la première fois, les joueurs se sont même investis en masse dans la sensibilisation au développement durable. C’est avec plaisir et humour qu’Andy Murray et Novak Djokovic, les actuels n°1 et n°2 à l’ATP, de même que Rafael Nadal, le nonuple vainqueur, Simona Halep et Agnieszka Radwanska ont participé au clip « Game, Planet and Match », destiné à promouvoir le recyclage et à lutter contre le gaspillage.
Enfin, le 12 janvier 2017, Roland-Garros a pris 15 engagements éco-responsables, à travers la signature d’une charte nouée avec le WWF, le Fonds mondial pour la nature. Bref, le grand rendez-vous de l’ocre est bien devenu un tournoi vert…